Chères Pradieuses, chers Pradieux,
Elles ont un peu tardé à venir et je m’en excuse mais voici enfin quelques nouvelles fraiches (et humides) de la Bikade.
Comme cela ne vous aura pas échappé cet hiver s’est jusqu’à présent révélé particulièrement humide et tout autant à la ferme de Benoît que rue Pradier.
Cela fait 2 mois qu’il pleut presque en continu et les sols sont particulièrement détrempés. Dans la région la crainte des crues alimente les conversations du matin au café. A Montereaux le Loing est monté très haut et les gens sont dans l’angoisse de revivre les inondations du printemps 2016. Pas d’inquiétude à ce sujet en revanche à la Bikade qui est située sur les hauteurs. Benoît dit que même si le moral dans l’ensemble est bon, lui et ses 3 employés en ont tout de même marre et que les travaux à la ferme se révèlent particulièrement fatigants. « En général c’est : après la pluie le beau temps, mais là c’est tout de même déroutant » lance t-il.
L’hiver est de manière générale une période relativement calme à la ferme mais il y a tout de même quelques légumes dans les champs et il faut essayer de viser entre les averses pour aller aux panais ou aux poireaux. Lorsqu’ils restent un moment sans bouger dans les champs, à éplucher les poireaux par exemple, le sol est tellement boueux que les bottes y restent engluées.
Il n’y a malgré tout que peu de choses en terre à cette saison et une bonne partie des légumes qu’il nous apporte proviennent des stocks de l’automne (courges, carottes, oignons…) Les stocks diminuent d’ailleurs rapidement et Benoît s’est dit légèrement inquiet pour le printemps car ces stocks de légumes qui se conservent bien dans le temps lui permettent de fournir de paniers corrects même dans les périodes délicates. Il y a malgré tout toujours quelques jokers sur lesquels il pourra compter (pâtes, farine ou choucroute par exemple) pour compléter. Petite précision pour les choucroutophiles, il reste encore de la choucroute du mois de janvier dernier mais cette année, alors qu’il avait « prévu la dose » de choux ça ne s’est pas passé comme prévu. Les choux étaient prêts à être récoltés en plein été, plutôt très en avance, mais à ce moment il y a tant à faire à la ferme que ce n’était pas la priorité. Résultat les choux se sont ouverts et des champignons les ont fait pourrir de l’intérieur. Il y a donc eu beaucoup de perte mais il a tout de même pû faire un peu de choucroute nouvelle.
Pour le reste c’est un peu le chômage technique en ce moment et Benoît et les Bikade boys cherchent à travailler à l’intérieur. C’est le moment de faire un peu d’entretien du matériel ainsi que de remise en état des serres qui ont été un peu choquées par les tempêtes du Nouvel an. Benoît a également commencé les semis en mottes sous les serres. C’est un peu tôt mais il fait le pari qu’il n’y aura plus de grosses gelées. Ils ont ainsi lancé les salades, choux raves et choux pointus, les blettes, les herbes aromatiques, épinards, radis roses et fenouil, bref tout ce qu’on trouvera dans nos paniers bien verts du début du printemps. Il en profite également pour faire tourner le moulin pour les pâtes avec les réserves de blé dur de l’année passée. Pour cette année il y a une petite inquiétude car le blé aurait déjà dû être semé et la météo ne le permet pas. Le mois de février est la « deadline » pour le blé dur et s’il n’arrive pas à semer à temps il sera contraint de s’approvisionner en céréales autrement.
Avec cette humidité il y a aussi la crainte que les limaces et autres champignons pointent leur nez aux premiers rayons de soleil. Mais comme à tout malheur quelque chose est bon, les souris et les campagnols qui à cette époque creusent habituellement des galeries dans la terre afin de se délecter des légumes par en bas sont eux aussi noyés dans la boue.
Il n’y a pas beaucoup d’autres nouvelles palpitantes à vous donner, Benoît trépigne car il n’y a pas grand-chose à faire, il se creuse la tête pour donner du travail à ses employés et tous sont dans les starting blocks pour le vrai départ de la saison, à partir du mois de mars normalement.
Mais comme toujours Benoît reste philosophe et ainsi que toute personne qui travaille avec la nature il sait qu’il ne peut que prendre son mal en patience.
Une fois la saison printanière lancée il envisage de prendre un peu de vacances (ça paraît mérité!) et il laissera alors la ferme à son second pendant une quinzaine de jours.
Voilà pour ce bulletin hivernal, rendez-vous au printemps avec on l’espère des news plus vertes que maronnasses…
Pradieusement vôtre,
Vincent
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